lundi 26 avril 2010

Xavier Caféïne: piano, Asie et rock ‘n roll

Issu du mouvement punk, Xavier Caféïne s'est inscrit pour de bon dans le paysage musical québécois avec son album Gisèle, lancé en 2006. Pour Bushido, l'auteur-compositeur-interprète continue dans la même voie que pour son premier opus: des mélodies rock et des textes qui soulignent les travers de la société. «Mes textes ont l'air “critiques”. Mais en même temps, je me mets dans le tas. Je ne juge pas les autres. Je m'observe moi-même. Je ne me déresponsabilise pas. La société, c'est moi, c'est toi. Le gouvernement, c'est nous.»

Interrogé quant au titre de l'album, il avoue que c'est bien plus pour donner un sens à l'ensemble du disque que par amour de la culture asiatique qu'il l'a nommé ainsi. «J'adore le design et l'art fait en Asie. Mais je suis plus allemand dans ma philosophie de vie.» Bushido aborde selon lui les comportements humains et les efforts que l'ont fait pour trouver une raison de vivre. «Pour avoir un sens à la vie, ça prend un code d'éthique. Pour moi, la musique est ce code. C'est aussi une réflexion sur la vie.» Il affirme même que la musique est un témoignage d'amour direct envers l'existence.

Pour l'amour de la musique
La musique représente, pour Xavier Caféïne, bien plus qu'un travail. C'est quelque chose qui relève du besoin et non de l'obligation. «De la musique, tu en fais parce que tu en fais. C'est un peu comme une maladie mentale.» Et pas question d'entrer dans un mode de production à la chaîne pour ses albums. Il fonctionne par instinct: lorsqu'il sent que ses compositions méritent d'être écoutées, que le moment est bon, il enregistre son album et le sort. Ces principes ne l'empêchent toutefois pas de composer régulièrement. «Quand j'ai une idée, je l'écris. Comme ça, quand vient le moment d'aller en studio, j'ai une base. C'est comme si j'avais déjà l'huile d'olive et les olives dans le fond de la poêle.»

Entre Gisèle et Bushido, il y a une différence d'époque, mais aussi un dosage d'instruments différent. Xavier Caféïne a, sur son dernier album, insisté davantage sur le piano, dont il adore l'apport dans les chansons rock. «C'est à mon avis l'instrument le plus complet de tous. Dans les chansons, il vient adoucir les bouts plus “durs” de la bonne façon.» Et si sur scène Xavier Caféïne est accompagné de plusieurs musiciens, en studio, il n'a besoin que de lui-même pour jouer de tous les instruments. «C'est une liberté que j'ai. C'est plus facile et plus rapide. Je sais exactement où je m'en vais et je n'ai pas besoin de l'expliquer.» Pour lui, l'expérience de studio a quelque chose d'un «trip psychologique» qui tient du «laboratoire».

L'Emershow XII
Pour l'instant, le multi instrumentiste profite de la sortie récente de son album pour relaxer et composer «sans presser le jus». Il a pourtant bien des projets, dont un spectacle aux Francofolies cet été.En attendant la belle saison, il sera possible de le voir en compagnie de Pépé et de Steve Veilleux à l'Emershow XII le 28 avril prochain. Celui-ci aura lieu à 19h30 au 1717 René-Lévesque Est, à Montréal.Les portes ouvriront à 18h45. Pour assister au spectacle, la réservation est obligatoire au 514-529-5253 ou à emershow@siriuscanada.ca. Il sera aussi possible d'écouter la performance en direct sur la radio satellite SIRIUS à la chaîne Energie2 89.

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